Train et vélo, la carpe et le lapin ?
- villovelo

- 11 juin 2015
- 2 min de lecture
A l'appel lancé par le collectif des usagers de la ligne TER La Rochelle-Poitiers, villOvelO a répondu présent. Le 4 juin 2015 nous nous sommes retrouvés sur les quais de la gare de Niort à 8h30 avec une trentaine de personnes pour faire entendre la voix du vélo.
L'objectif de cette mobilisation portait sur les nouveaux aménagements des TER pour les vélos embarqués. Le nombre de places a diminué par rapport aux anciens TER. Plus que 9 places au lieu des 12 qui équipaient les anciennes rames. De plus le système proposé consiste à empiler les vélos les uns sur les autres attachés par une sangle, ce qui est très gênant pour les cyclistes qui embarquent leurs vélos pour aller au travail.
Sans aucune concertation avec les usagers les gestionnaires de la ligne on fait reculer la place du vélo, remettant en cause une intermodalité précieuse aux personnes qui se déplacent en vélo pour aller au travail.
L'enjeu est certainement la privatisation maximum de l'espace autrefois dédié aux utilisateurs du vélo "embarqués" dans les trains et notamment les TER. Un des objectifs affichés est de rendre le vélo moins présent dans les trains et de développer des services payants aux départs et arrivées (location de garages sécurisés, locations de vélos...).
VillOvélO soutient donc l'initiative du collectif car nous sommes tous des utilisateurs (actifs ou potentiels) des TER avec nos vélos. Parce que nous sommes favorables à l'intermodalité et au choix des usagers sur cette intermodalité. Et ce denier ne peut être exclusivement financier (accès aux services payants proposés un jour par la SNCF...).
Parce que nous sommes des voyageurs à vélo et que nous sommes confrontés aux difficultés d'embarquer nos vélo. Parce que nous sommes de plus en plus nombreux à prendre le train avec nos vélos, et que cela paradoxalement nous pénalise par des attitudes excluantes, sanctionnantes de la part de la SNCF, des exploitants des lignes et des personnels.
Le discours d'une Région qui avance avec le vélo et celui d'un exploitant, contradictoire, qui choisit l'exclusion des voyageurs aux vélos embarqués n'est pas acceptable. Pourquoi ne pas faire davantage de place aux vélos embarqués ? Pour quelles raisons procéder par l'exclusion et la discrimination entre les usagers ? Les « cyclos tafeurs » ne peuvent être pénalisés pour leur choix, qui contribue à la protection de l'environnement et qui milite pour d'autres solutions que le tout voiture. Les décisions sont prises par des gens qui ne font pas de vélo. Agir de la sorte c'est se priver de l'intelligence collective qui permet de faire éclore d'autres idées que la pensée unique du tout voiture.
L'événement a bien été relayé par la presse :
Les adeptes du train-vélo tirent le signal d'alarme, article illustré de la Nouvelle République.
Ils veulent garder leur vélo dans les TER, vidéo du Courrier de l'Ouest.






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